Wissenschaft
L’actualité scientifique à petites doses
Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine
Mathieu Perreault
La Presse
Quand les dollars des sables se trompent de chemin
Les oursins plats ne pourront peut-être pas migrer vers le nord pour survivre au réchauffement des océans, selon une nouvelle étude de l’Université Rutgers. C’est que leurs larves, ainsi que celles d’une cinquantaine d’autres espèces de poissons et d’invertébrés de la côte est américaine, dérivent au fil des courants menant vers le sud. Les biologistes du New Jersey, qui publient leurs résultats à la mi-septembre dans la revue Nature Climate Change, expliquent que les larves naissent plus tôt, à un moment où les courants menant vers le sud sont plus forts.
Quiz
Question
La pandémie aide-t-elle certains oiseaux à mieux chanter ?
Réponse
Les bruants à couronne blanche mâles chantent mieux, selon une étude publiée à la mi-septembre dans la revue Science. Cela leur permet de mieux défendre leur territoire contre d’autres mâles. Le bruit urbain nuit à l’expressivité des oiseaux dans leur chant. L’équipe de biologistes de plusieurs États américains a fait ce test à San Francisco parce qu’il existait des enregistrements très étendus remontant à 2015, qu’il était possible de comparer avec ceux des mois de mars et d’avril.
Le chiffre : 777
C’est l’année où a été construit le site de Por-Bajin, sur une île du lac de Tere-Khol, en Sibérie, selon des paléontologues néerlandais. Cela signifie qu’il s’agit d’un temple manichéiste plutôt qu’un palais construit pour une princesse chinoise. La datation précise des ruines du bâtiment était importante parce qu’un souverain ouïghour a régné jusqu’en 759 sur la région et a construit pour une concubine, une princesse chinoise, un palais sur une île d’un lac dont l’emplacement n’a jamais été retrouvé ; son successeur, qui a régné jusqu’en 779, a délaissé l’animisme pour la religion manichéiste persane. Les chercheurs de l’Université de Groningue basent leurs conclusions, publiées l’été dernier dans la revue PNAS, sur les traces qu’une tempête solaire survenue en 775 a laissées sur des arbres utilisés pour construire le temple.
Une bonne nouvelle pour les océans
Dans la revue PNAS, à la mi-septembre, une équipe internationale de biologistes dirigés de l’Université d’Okinawa, au Japon, avait une bonne nouvelle : des escargots microscopiques, qui font partie du plancton et jouent un rôle très important dans la fixation du CO2 par les océans, semblent plus résistants que prévu aux eaux acides. En analysant le génome de ce crustacé, les chercheurs ont conclu qu’il était apparu beaucoup plus tôt que prévu, il y a 66 millions d’années, ce qui signifie qu’il a survécu à des périodes où les océans étaient beaucoup plus acides que maintenant. Des expériences en laboratoire ont montré par le passé que des eaux plus acides l’empêchaient de former sa coquille.
Les premiers hameçons à thon
Des paléontologues norvégiens ont confirmé que les premiers hameçons scandinaves servaient bel et bien à pêcher le thon. Dans le site de Jortveit, dans le sud du pays, ils ont mis au jour un dépotoir vieux de 5000 ans qui contenait beaucoup d’arêtes de thon ainsi que des hameçons de 10 cm façonnés avec des os d’animaux. Des hameçons semblables, ainsi que des harpons servant à chasser la baleine, avaient été retrouvés dans un site voisins en 1931, mais il n’était pas clair à quel poisson les hameçons étaient destinés, racontaient les chercheurs de l’Université d’Oslo cet été, dans la revue Archeology.